Quand les veilleuses seront éteintes
sur les parvis et les trottoirs,
quand le noir des copies aura fané
et qu'elles auront rejoint les bennes
insatiables,
quand le prénom répété à pleins poumons
aura séché sur les lèvres de l'été et que
les abonnements promis remplaceront l'immuable
horloge du salon, alors le silence s'emplira
des pleurs de ceux qui aiment
ceux qui ne sont plus là. Mères, filles, frères
et amis. Pour eux, il n'y aura ni avant ni après,
seule la grisaille d'un jour fini avant que d'avoir
commencé. Et je ne pourrai même pas pleurer pour
celles et ceux dont j'ignorais le nom.