mercredi 23 septembre 2015

Après-demain

À une amie dans la peine.

L'été ne fut pas bon, m'as-tu confié
sur le gravier sale d'un parking à l'abandon.

Tu t'apprêtais à rentrer chez lui qui naguère
était chez vous, comme si tu n'y étais plus tout

à fait. Tout à fait toi. Mais le sourire est là 
des enfants qui t'attendent, qui vous attendent,

la complicité aussi, l'admiration mutuelle qui se terre,
pour un temps, pour un temps seulement. Il est bien, je le sais,

je le sens, moi qui ne connais des hommes que ce que les vers
m'en soufflent en quelques syllabes. Demain sera dur, assurément.

Je l'ai éprouvé, mais tant de choses, petites et nobles, vous unissent.
Deux enfants, le monde entier dans quatre prunelles, sont un guide sûr.

Vous vous retrouverez autrement et qu'importent les conventions sociales
et le nom qu'elles donnent aux relations entre deux êtres, la vie demeure

et s'enrichit. Pense à sa voix chaude et à la tienne qui, tôt ou tard,
s'y superposera, quelles qu'en soient les modalités. Un autre bonheur sera.