Il est chez Augustin une inquiétude de chaque instant.
Dieu est caché et la conscience file entre les doigts
qui ne peut se représenter que quand elle est passée.
Alors elle n'est plus et échappe à son poète. Augustin
l'inquiet, je t'aime, toi dont on dit que tu étais le seul
à pratiquer la lecture silencieuse sans jamais en proférer
les signes, comme nous. Frère de tout un chacun et, plus encore,
de toute une chacune qui se reconnaîtra. Tu as fait de l'inquiétude
un ferment et, tant de siècles plus tard, je te salue et te vénère.