jeudi 17 septembre 2015

Un stabile et un mobile

Calder les avait faits, puis il s'en était allé
vers des terres lointaines, par delà l'océan,
laissant ses sculptures au gel de décembre et
à la brûlure de juillet.

L'un était un stabile vif qui figurait l'avion
déchu d'un pilote-romancier, l'autre jouait les
équilibristes dans un jardin du roi. Entre eux 
deux, une langue commune et une mer tempétueuse.

Si de Turin, tu ne m'en avais ce soir parlé, du coq
à l'âne, il serait demeuré fiché dans la mémoire
incertaine de mes années collégiennes. Et le yang
de métal jamais n'aurait connu son yin de couleur.