à Eric Sevignon
Une voix, lente, posée,
pleine de délicatesse,
avec des aspérités pour
s'y sentir bien, jamais pour
trébucher. Et des yeux que
l'on n'oublie pas, tendres,
accueillants, compréhensifs.
Tes yeux, Éric, se sont fermés
mais ton regard demeure, silencieux,
dans ces carrés en noir et blanc
où de l'étang tu saisissais un
filet, une barque, une cabane,
d'humbles détails d'une humanité
révolue mais qui, par ta poésie,
gagnait une seconde vie, la tienne
à venir.