Il y a si peu que je t'aime, et je t'aime tant ;
quelques mois, une poignée de myrrhe dans la main
du servant, la légère fumée qui signe sous le toit
l'âtre et la douceur du foyer. Par toi, mes mots
ont changé ; des convictions, des conventions, par
nos mois et nos émois, se sont abolies. Nulle
possession, nul triomphe. Sans vaincu, la victoire
à deux se savoure et le balancier de la pendule
ralentit sa course grave et un brin oxydée.