Il suffit de plonger son regard dans le leur pour comprendre.
Tu ne me le dis pas mais me le souffles, avec une infinie patience
tant tu sais que le monde des chats m'est étrange et étranger.
Je ne le fais pas et, résistant au feu de leur superbe, je te regarde
de côté. Tu fais des mines à la minette et celle-ci, me semble-t-il,
au bout d'une franche éternité, condescend à te gratifier d'une attention.
Je ne la vois plus, son poil glisse dans l'eau de mes yeux sombres.
C'est toi que je regarde, c'est ton feu que je vole sans que jamais
tu ne t'en aperçoives. Suffit-il de se vouloir chat pour le devenir ?