Vous ne l'y trouverez pas.
Ou alors fort peu. Ou certains
jours. En lisière de la ville,
le long de la rivière assagie.
Elle y tient place, offrant de
son esprit les lumières de paix
à des travailleurs méritants,
dont l'échine se courbe sous
le faix des obscures pensées.
Un ordinateur vrombissant, sans
écran, un téléphone éternellement
coupé. Qu'importe. Elle parle et
le soleil, même en hiver s'invite
à sa table. Si Nyons est la petite
Nice, c'est de la grande nasse que,
par sa parole, elle sait tirer du
berger les brebis égarées. Jusqu'à
pas d'heure, un brin d'éternité.