Les silhouettes se croisent,
sombres, épaisses de laine.
L'hiver courbe les épaules
sombres, épaisses de laine.
L'hiver courbe les épaules
et les regards se fuient.
Peu de conversation, hormis
de courtoises salutations,
données en pâture, d'une voix
rauque. Et pourtant, chacun
bouillonne intérieurement,
chemise hawaïenne, sable blanc,
mer turquoise. On a vieilli.
Les fleurs sont dans nos têtes.