À Corinne et Paco, entre trois langues et deux terres.
Quelle est cette lumière, qui déchire le ciel ?
L'or tendre des anciens qui caresse les drisses
ou bien tout simplement la chaleur des épices
qu'un homme de cette île a préparées pour elle ?
Je vois dans cette scène la chaleur de l'amour
d'une dame de l'Est pour un natif de l'île
qui voit en chaque instant le cœur de son idylle
battre sereinement d'un pas léger et lourd.
On dit que le levant est source d'espérance
et qu'il sait rapprocher les âmes qui s'attendent,
Paco de Sant Lluís et Corinne de France,
voguant bientôt tous deux, tout près de la Zélande
où l'espace est si beau qu'on croit voir s'y lever,
avec un soleil vif, la concorde rêvée.
© Joan Verger