C'est un bar tout étroit où il fait bon attendre
que le soleil réchauffe les trottoirs de Trénet.
Le café y est bon, les clients entraînés
à partager ensemble ce qui ne peut se vendre :
que le soleil réchauffe les trottoirs de Trénet.
Le café y est bon, les clients entraînés
à partager ensemble ce qui ne peut se vendre :
la joie de converser, de refaire le monde,
en portant haut et fort leur accent narbonnais
tout en faisant trinquer un peu de Chardonnay
qui jette sur la salle des lueurs vagabondes.
Le matin y bouillonne, les places y sont rares,
alors que la soirée invite à s'y confier.
Il est bien mille lieux dans cet unique bar
où je sens fourmiller la noble humanité
qui, fuyant les manières, y a droit de cité
et fait d'un étranger un nouvel invité.