Le leurre est la surface
étale de la toile,
qui se brise en un gouffre
d'anthracite pâteuse.
C'est là que l'on se glisse
entre les draps de lin,
pour goûter du carmin
la ligne délicieuse.
Peinture du désir
qui suggère et se tait.
Sous la toile est l'eau vive
où nagent les amants.
© Odile Marot