Quand j'ai passé la porte, le printemps m'attendait.
Des fleurs de toutes sortes ouvraient sur le jardin,
feignant tant bien que mal de sembler anodin,
alors qu'à son spectacle longtemps je m'attardai.
Des fleurs de toutes sortes ouvraient sur le jardin,
feignant tant bien que mal de sembler anodin,
alors qu'à son spectacle longtemps je m'attardai.
La pluie avait cessé et le jour s'allongeait.
Chaque rangée offrait bien des fruits de ce monde.
De la coriandre verte, de la rhubarbe oblongue,
et, sous la terre meuble, de très pâles dragées :
des patates grenailles arrachées en bouquet.
Des laitues et des choux poussaient dans les rangées,
attendant les hommages d'un arrosoir rangé.
Un figuier anarchique figurait un bosquet
pour donner au jardin les parfums de son ombre
pendant que, dans un coin, rigolait un concombre.