Sur les collines qui élèvent le chemin,
la pierre immobile se dénude dans l’eau
stagnante d’un lac inaccessible.
Au fond, la plaine s’étend incommensurable
entre les cimes lumineuses du destin,
et le pas silencieux du temps dans les nuages
peint des ruines de marbre dans les rivières
qui irriguent les parfums de mousse et de lune.
La vallée se donne à l’épaisseur du bois
et voici que se resserre le chemin de l’aventure
incertaine de vies détachées,
par le secret trompeur d’un regard
inconnu qui couronne le ciel.
Devant elle, l’inaccessible cours
de la nature avance parmi des silences.
À la pensée survit le temps
retrouvé qui dévore l’existence.
Lluís Bosch, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví