à mon ami Lionel
Figurez-vous un filin en trois dimensions,
une tente de tissu, nœuds, parois de plâtre
et amples baies vitrées.
Partout de la musique. Du reggae qui s'enchaîne
sans répit. -Où sont passées les fameuses deux
secondes des anciens LP ?-
Au centre : des tables basses de verre et de rotin.
Je m'y verrais bien en funambule volumique,
slalomant entre gin-fizz, Alexandra et
Colonel. Je ferme les yeux. Bientôt les murs
se couvriront de tes photos et de mes poèmes.
De convivance, jamais de convenance.
Et le soir, délaissant l'accroche des lettres
et des couleurs, les estivants grisés danseront
le bal des funambules.
On sera avec eux, dis, Lionel ?