dimanche 29 janvier 2017

Sur le fil de l'aurore

à la mémoire de J. V. Foix

Entre encre et étoffe, à l'heure
où naissent les parfums, tu ne dors
plus. La nuit, fidèle, t'a offert

ses lèvres de mandarine et avant que
le jour ne t'emporte, cruel, son image,
tu y mords, vivant, comme Apollinaire,

fou de Lou dans sa petite orange de Nîmes.
Le jus clair et tiède unit vos commissures,
pour un temps, pour un temps seulement, disjointes.