À mon cher fils Vincent
Il faut que je défaille
pour que tu montes enfin.
La perte de mes heures
porte en germe les tiennes.
Je succombe au néant
et me crève les yeux
pour que tu sois l'orient
du soleil à venir.
Je suis Jean le Baptiste
et toi Jésus le Grand.
Quand tu fructifieras,
on m'emprisonnera.
Ma tête décollée,
je serai le prophète
des siècles à venir,
de solstice en solstice
Mais c'est toi qu'on verra,
Jésus de Nazareth
et c'est moi qu'on taira
pour que tout s'accomplisse