Ces jours derniers, ma boîte
bruisse de courriels croisés.
À moins de quatre mois de la
consulation catalane, on me
sollicite pour traduire des
contenus qu seront publiés sur
le WEB. Humble tâche, tâche pourtant
essentielle où l'on doit s'effacer
devant l'urgence de l'entreprise.
Rien n'est plus éloigné de la traduction
littéraire que j'affectionne. Nulle question
de mouler son style dans celui de l'auteur qui,
toujours prime. Non : la vérité, l'âpre vérité,
comme disait Danton. Et pourtant, à une maladresse,
devant une coquille ou une faute, je sens vibrer
l'âme de qui rédigea et je souris devant une
entreprise qui jamais n'efface de l'homme la
singularité.