lundi 28 juillet 2014

Le moulinet

Le matin est gris, les couleurs pâles,
le moulinet ne cesse de tourner, à l'oblique
dans son lopin de terre. J'ai jeté ma montre
hors du gousset et je ferme les yeux à mon écran.

Mon temps, c'est lui qui me le donne, dans ses
grandes envolées au hasard d'un souffle. Quand
il s'arrête, la vie reprend son cours : lointains
camions, coqs enroués. À ses côtés, le petit l'imite.

On le croirait son enfant, il fut le premier, empoté à
la verticale avant qu'un tourbillon ne le couche.
Petits moulins, que font la pluie et le beau temps,
adoucissez nos vies et accueillez des hommes les petits.