Cela fait longtemps que je ne crois plus au
marchand de sable qui accompagnait Nounours
dans ses tournées pour endormir les enfants
à la fin de l'histoire.
Et pourtant, ce matin, je me suis réveillé
les yeux crissant de grains de plage, comme
ma bouche, hier encore, crissait du sable
des couteaux grillés à la poêle.
Il ne servit à rien de baigner mes yeux d'onde
claire, le sable était toujours là, vestige des
rêves lancinants qui me tinrent à demi-éveillé
entre printemps et automne.