jeudi 24 juillet 2014

Un château de sable

Vendres n'est pas Deauville
et je suis maladroit. Mon fils
petit remplit le seau que je tasse

à la main. Je le renverse et dois
le rafistoler. Il est déjà reparti et
les seaux se succèdent. Une deuxième

tour, un rempart façonné à quatre mains,
puis une troisième et une quatrième. J'impose
des modèles qu'il rejette. Pourquoi une cour

creusée au centre ? Il comble et tasse le carré
circonscrit par les tours, puis en ajoute une
cinquième à l'arrière. Ah la belle étoile que voilà.

Les flots lents du soir n'en auront pas raison et dans
un geste ultime, il foule au pied la belle ouvrage
partagée. À quand le prochain ? En Catalogne, peut-être.