Posé à même la toile cirée vermillon,
un livre dont je ne vois pas la tranche
par tes doigts caressée.
Un titre, le noir et le blanc que brûle,
incontinent, le reflet fugace d'un flash.
Un instant de ta vie, de tes jours.
Une pause entre deux respirations, au parfum
doucereux d'acacia. Le livre comme refuge ou
comme alcôve. L'espace s'abolit, les océans
ne tiennent pas plus que l'eau tiède du tub
remuée par ta main nonchalante. Vieux cliché
inventé, révolu. Ma révolution. Envolée.