Mais que serait la mer ?
Mais que serait la mer
sans le vent qui la porte
en embrunts insolents ?
Mais que serait la mer
sans le vent qui la porte
en embrunts insolents ?
Le visage fouetté
s'est ouvert à son sel,
à l'iode qui s'y fond
et fait fermer les yeux.
Ces yeux qui la voyaient
moutonnant à l'envi,
en longs troupeaux placides
bêlant à l'horizon,
ces yeux, la nuit tombée,
reviennent à la mer,
et à son bleu profond
agité par le vent.