mardi 14 juillet 2015

Deux étages du café des Arts

L'air clair est encore frais en ce matin où,
fenêtres ouvertes, je repense à ces deux heures
où je les vis, ces deux étages comme de fantaisie
qui surplombaient l'élégant café des Arts. La librairie

sur le point de fermer, le théâtre clos en ce jour de juillet
des arts écaillaient le baptême. Vous portiez une robe bleue,
fine et élégante et parliez lentement. Dans mes réponses, je levais
souvent les yeux qui se perdaient dans les portes-fenêtres aveugles

des deux étages du café. Sans bouger d'un pouce, nous voyagions au gré
de vos paroles. Le café, brûlant au début, comme vous l'aimez, perdit bien
vite de sa chaleur en teignant les parois de faïence. «Humain», dîtes-vous.
Je le crois, qui revis à présent ce voyage immobile à l'ombre des deux étages.