mardi 5 janvier 2016

Il

ll s'appelait Michel. Comme moi.
Son accent n'a jamais varié,
de rocaille et de romarin.

Il était un peu de ma chair, beaucoup
de la chair de ma chair. Il porte l'humour
de mes enfants, du plus grand au presque

plus petit. Je ne l'ai vu qu'une fois, à la gare
de Lyon. Il tournoyait dans l'espoir qu'on
le reconnaisse. Nul ne le voyait.

Je ne voyais que lui.