«Soy de izquierdas, pero ya no ejerzo»,
le mot de Juan Marsé m'a souvent fait
sourire et je le gardais en poche,
pour en moduler ma faconde,
plus tard, beaucoup plus tard, pensais-je.
Le temps est venu et je me vois en enjôleur
suranné, laissant à d'autres l'exercice
périlleux de la séduction.
Bien sûr, on ne me croira pas et on raillera
le vieil acteur poudré, pommadé, empressé de
faire ses adieux pour revenir sur scène
au grand galop.
Mais le pas de côté est fait et l'observation
m'appelle qui guidera ma main sur le chemin
des ans. Je cueillerai des sourires comme on
gaule les noix. Avant de les croquer.