Les toasts refroidissent dans le Limoges clair.
La cuillère de marmelade de prunes ne les a pas
atteints. Laurine s'est levée, toute au réveil
des enfants. L'heure avance et déjà le dernier
jour d'école pointe son nez, qui les appelle.
La haute porte se clôt sur un silence. La pluie
au dehors redouble. Laurine n'aura pas bu son café.
Je pense au regard de ses enfants hier soir, aux
discussions adultes avec Amalia, aux jeux de force
avec Elias. Chaleur de l'accueil, bienveillance de
l'hôtesse. Martí et moi comme deux coqs en pâte.
Sur ma gauche, dans le compotier, les fruits mûrissent.