Régulières, lourdes quand
la pente s'amorce, les foulées
dictent au cœur la ronde des
saisons. Légères en été, meubles
en hiver, tendres aux équinoxes.
Tu cours et le sang bat aux joues
qui, lentement, s'empourprent.
Jamais la terre n'est autant entrée
en toi. Et tes cellules, infinis
systèmes solaires rêvent à d'autres
cellules, salines, sororales foulées.
et si la course éveillait la conscience ?