Il y a ce Jeune au crâne dégarni, aux yeux éteints.
Il hoche la tête aux propos décousus de l'Ancien
qui lui fait face, édenté. Langue pâteuse, décousue.
Du portugais des hautes terres. Saudade blanchie à
la chaux d'une vie de façadier des plaines. L'Ancien
se lève, la serveuse passe, jolie. Le Jeune la regarde.
De l'or dans ses pupilles. Un instant. Guère plus.
Il se penche sur l'écran de son portable. Aucun mot,
aucun son. L'Ancien revient. A falar português.