Laisse venir à toi l'oiseau tombé du nid,
aperçu sur la route, tendre duvet au vent.
aperçu sur la route, tendre duvet au vent.
Perpétue sa mémoire et ce souffle émouvant,
étranger à l'asphalte et aux bruits de la vie.
C'était un oisillon, le printemps en hiver,
trop dépouillé pour endurer le froid,
la parenthèse chaude au milieu des frimas.
Si mes rimes chancellent et pauvres sont mes vers,
c'est que son souvenir obnubile mes yeux
et que j'aurais donné de l'or pour le voir vivre,
un peu de cette joie qui souvent nous délivre
et nous fait siffloter comme des oiseaux ivres
insouciants cavaliers de ce monde joyeux,
étrangers au goudron et aux cris de la mort.