À mes enfants
Écrire chaque jour,
qu'il tonne ou fasse beau,
pour préparer la cendre
qui couve sous mon corps.
qu'il tonne ou fasse beau,
pour préparer la cendre
qui couve sous mon corps.
Un jour, je me tairai,
mêlant mon âme au thym,
guère loin de la plage,
où Brassens a rêvé.
Gardiole cap au Nord,
avec mon île au dos,
j'inspirerai mes fils,
ma jolie fille aussi.
Il n'est pas un jour clair,
où je ne pense à eux.
Pas un jour gris non plus,
qui s'éclaire soudain.
Chacun m'apprend un peu
de cette vie étrange
que l'on croyait guidée
des parents jusqu'à nous.
Mais c'est un bel échange,
qui passe par les mots.
Beaucoup d'entre eux s'envolent
mais il reste leur suc.
Pour les garder j'écris,
sublimant la parole,
mes yeux dans leur démarche
et mon cœur dans leurs pas.