Quand le printemps approche, il est temps de rêver
à l'humble paysage des promeneurs des rues.
à l'humble paysage des promeneurs des rues.
Leur parole est austère et bien souvent bourrue,
mais leur démarche est belle, honorant le pavé.
Mais mots ne seraient rien sans cette sève habile
qui ne vient pas de moi mais de leur circuit lent.
Entre deux murs de briques, ils montrent leur talent,
sans en avoir conscience, loin des automobiles.
Car si l'on veut connaître les grains de chaque ville,
c'est en flânant qu'il faut les cueillir un à un,
sans nulle avidité ou ivresse civile.
Cette leçon de vie, j'ai tardé à l'apprendre
brûlant mes calories dans de vaines poursuites,
alors qu'il suffisait de suivre leur conduite.