J'aime attendre ta voix, ou plutôt ta missive,
qui tinte joliment sur mon vieux téléphone.
Serais-tu Déméter ou plutôt Perséphone
pour m'abreuver ainsi de ta plume lascive ?
qui tinte joliment sur mon vieux téléphone.
Serais-tu Déméter ou plutôt Perséphone
pour m'abreuver ainsi de ta plume lascive ?
Je te devine rire, derrière ton écran,
car tu es si pudique et tes messages doux.
Au milieu de l'hiver, ta voix est un redoux,
la laïque prière de l'amour consacrant.
Comme si chaque rire s'habillait de velours,
le tien est de douceur et jamais ne persifle.
Je m'y tiens à l'abri des fâcheuses rencontres.
On me dit soupe au lait, or tu sais m'apaiser,
jouant de ta franchise contre l'or de la montre.
J'aime attendre ta voix... Et déjà elle me siffle !