Nombreux sont les dialectes que préserve une langue,
serrés dedans son poing, à l'abri du gros temps.
Je croyais en connaître, puis est venu l'akan,
au fil d'un vrai dialogue, juteux comme une mangue.
serrés dedans son poing, à l'abri du gros temps.
Je croyais en connaître, puis est venu l'akan,
au fil d'un vrai dialogue, juteux comme une mangue.
Entre Ivoire et Ghana, les dialectes fourmillent.
De lagune ou des monts, ils franchissent les lignes
que les hommes ont tracés, comme on plante une vigne.
Un ami du hasard, sensible à leur famille,
m'explique leur prégnance. Il s'exprime en français,
riche et circonstancié, mais si jamais il pleure
un parent disparu ou un soudain malheur,
c'est en akan qu'il parle, en invoquant les feux
de l'antique foyer qui jamais ne s'éteint,
nourri de cent dialectes qui fourmillent sans fin.