À mes enfants
Je sens qu'elle vient me voir, discrète et impérieuse.
laissant glisser les heures, sans un poème ou presque.
La langue se fait jour, pure, sans arabesque.
Miracle de cent mots et d'une voix joyeuse.
laissant glisser les heures, sans un poème ou presque.
La langue se fait jour, pure, sans arabesque.
Miracle de cent mots et d'une voix joyeuse.
Je n'ai plus de contrainte, ayant laissé l'emploi
qui m'en faisait héraut, avec délectation.
Je me suis retiré mais garde la passion
des mots de chaque jour, paroles d'autrefois.
Un jour je filerai vers des contrées sans nom,
laissant à mes enfants bien des pages noircies,
une jolie chaumière, pas le Grand Trianon,
mais où ils trouveront des légumes farcis,
comme j'aimais leur faire, entre deux poésies,
à l'aide de mes mains. Et de leur fantaisie.