Si d'aventure existe ce paradis rêvé,
qu'il daigne m'accueillir dans ce PMU calme,
à la musique douce, si éloigné des palmes
de moire et de vermeil sur mon passé gravées.
J'y viens l'après-midi y prendre mon café
et caresser un brin le formica brillant
de la table du coin, écouter les clients,
composer deux, trois vers, et la vie parapher.
Mon encre est de regards et ma plume de sons.
Des odeurs de blanquette, le rire du garçon,
et les télés criardes que pas un ne regarde.
Les heures se succèdent sous l'œil des canassons
qui courent à l'écran derrière la fortune
et laissent loin derrière les dents de la camarde.