De tant marcher, le sable était devenu poussière
qui adoucissait les couleurs du soulier. Je vous
imagine vous pencher et en prendre une pincée entre
deux doigts de la main droite puis le déposer au
creux de votre main gauche.
Délicat sablier sans paroi de verre, libre. Les heures
sans décompte. Juste la course du soleil et le ciel qui
bleuit. Du pâle vif à l'encre noire glacée. Je voudrais
être un peu de ce sable au creux de votre main, pulvérulente
présence sans poids. Un simple adoucissement.