Les saules n'y sont plus.
Au bout, de longs roseaux,
que peigne la pluie, ferment
la rue. Peu de voitures, nul
promeneur. Le gravillon gras,
d'ennui, joue aux osselets.
Volets clos, les maisons basses
quémandent le regard. Le mien
glisse sur leur crépi gris.
À un jet de caillou, le fleuve
charrie limon et branchages. Dans
la rue des Saules, l'amour sourit.