Longtemps j'ai vécu dans le désir
de l'expérience. Empressé, impérieux.
Puis j'ai compris que l'expérience
était illusoire sans désir. Un désir
désordonné et jubilatoire, aux confins
de l'autre, si proche et si lointain.
Deleuze s'en est allé avec ses machines
désirantes. Me reste Montaigne, au bord
des rails. Pour moi donc j'aime la vie
et quelques sourires qui se reconnaîtront.