De la syllepse à la synapse,
il y a si peu, il y a ma langue,
il y a tes yeux.
Sans dire mot, ni m'appeler, ceux-ci
me guident, donnant à la ligne morte
ses accents, son gramme.
Tu innerves mes vers et, à partir d'eux,
fraies ces chemins qui m'étaient inconnus.
Une course lente, de la poussière,
me sont un dictionnaire et j'apprends la vie
à leur contact. Je souris car tu me les contes
moins que je ne me les invente.
N'est-ce pas là le sens profond de cette action
légère ? Allez, n'en parlons plus et rions.
Tu innerves mes vers. Et t'enfuis.