vendredi 29 avril 2016

Le regard déporté

À  K. et M.

Deux de mes amies sont aimées et en rient
d'aise et de tournis. Deux amies que j'aime
aussi. L'une sur le rivage d'Occitanie,

l'autre à Barcelone, non loin de son parvis.
De les savoir heureuses, je ne les en aime 
que davantage. Mon regard se déporte.

Leur profil m'apparaît, en pleine lumière.
Épris, léger, rasséréné. Nul battement de
cœur qui vienne me troubler,

je les sais comblées et m'en repais, sagement,
secrètement. La parole est libre quand le regard
se déporte. Et les voilà qui me clignent de l'œil...