Volets tirés, la maison est un bateau ivre
qui sombre dans un sirop épais et glauque.
Le corps économise le geste, l'œil se souvient.
Un regard bleu courant dans le théâtre des rues.
Des vers aimés que rapporte un ami cher, comme
on peigne la grève en quête d'improbables trésors.
Lire. Résister à la tentation de traduire pour ouvrir,
comme tant d'autres fois, l'éventail insulaire à la
foule pressée. S'arrêter sur un mot, une image,
une couleur qui a le goût aigrelet du fruit premier
qui, de la femme et de l'homme, trancha une frontière
sûre. S'abandonner et oublier le bateau ivre sirupeux.