Si j'étais Dieu, je ferais de la terre
un miroir, je m'y peignerais lentement,
en longues traînées parallèles, à peine
ennuyeuses. Mais je ne suis qu'un homme,
alors je regarde, reconnaissant, mes pas
et, sous eux, la trace des chemins.
Le route du gouverneur Kane, les murs de
pierres sèches, les bancs chaulés des lices
séculaires. Blancheur des lignes, perfection
inachevée du tracé. Mes rides ne sont rien,
elles s'informent de ces quadrillages sans
fin qui nous dépassent et embrassent ma vie.