dimanche 28 mai 2017

Une astreinte

Dominicale. Dans le chant
des oiseaux et les nappes
de fraîcheur. Une astreinte

qui n'en serait pas une. Une 
évasion, en quelque sorte.
Sans nulle chaîne brisée,

Une nécessité, profonde.
Superposer deux sourires.Inviter 
deux lèvres à s'abreuver auprès

de deux autres. Chéries. Laisser
la peau suspendre la raison et
chanter une tendre oraison.

Tu seras belle dans ce jour sans
seigneur, laissant les tenues
endimanchées dans le dressing

ombreux. Il suffira de peu. Quelques
heures. Juteuses comme un pamplemousse
au réveil. Les draps seront cramoisis,

le souffle s'y reprendra. Les pieds,
appariés apprendront une nouvelle
randonnée. Sans astreinte. Libre.