Le soir se fait. D'un coup.
Les mains hésitent. Le salon
plonge dans le silence et l'obscurité.
L'écran du dehors est encore clair
mais les bruits ont cessé. C'est
l'heure des télés et de la tisane.
Je lutte contre la tentation d'allumer
l'halogène. Mes doigts cherchent les
touches et ma nuque se courbe.
Mon cœur ? Je l'ai laissé dans une pièce
tendue de rouge et de vert au zénith.
Les mots ne suffisaient pas. Il eut fallu
en inventer de neufs, comme les doigts, hardis,
jouent à la marelle sur une épaule tendre.
Le soleil était haut. Et le temps sans limite.