Non pas celles où meurent les taureaux
chères à Lorca et aux fronts éventés.
Non : celles du matin. Les heures graves,
qui ne voient plus le jour, le cherchent
et le croient à jamais disparu. D'avoir
tant lutté, des hommes y renoncent
et la froideur soudaine, à la conscience
les ravit. C'est l'heure où je me tiens
éveillé, repassant en mon sein les mots
d'un poète profond que mon fils m'a
confiés. Je mesure alors combien
ma langue naît des vers par d'autres
déposés. Et me rendors, léger, les mains
par d'autres indéfectiblement encrées.