dimanche 1 novembre 2015

Connaîtrai-je...

Connaîtrai-je le goût de vos lèvres
et le creux salé de votre main ? Assis
à la terrasse d'un café minéral, il me plaît
d'y songer. Sans hâte ni exigence. Y penser

me suffit. Vous peindre autre que vous croyez être 
aussi. Il est, dit-on, des saules pleureurs qui se mirent
dans l'eau qui passe de crainte d'y verser incontinent.
Incontinent ? Un continent s'ouvre par delà l'océan bleu.

Bleu de vos nuits, bleu de mes pas serrés le soir quand la vie
m'appelle vers d'autres lieux et une pareille existence. Connaîtrai-je...?
Qu'importe. Je connais déjà. Mes sens s'aiguisent et vous cueillent,
au cœur de cette place, un pissenlit jaune d'or dont je vous fais offrande.