à Lionel
L'heure n'est pas encore venue,
Peuplée d'images, mon écriture
est encore aveugle, trop sage.
Je feuillette les planches,
les chalets, silencieux, déserts,
se mettent en place. Sous ton objectif,
l'espace devient scène. Mais où sont
les acteurs ? Ce sera toi, ce sera moi.
De vieux duettistes, aux claquettes usées.
Tu as pris ta part à l'ouvrage. L'essentielle
qui attirera dans le café du bord de mer les
amis, les curieux, les de passage et qui ne partiront,
caressant du regard la course du soleil qui enfin se pose,
Reste la mienne, piédestal du temps qui s'est arrêté sous ta main.
Je m'en montrerai digne. Enfin j'essaierai. Et puis tu sais qu'au
bout du compte, de la Clape, le soir venu, le sang nous sera versé.