mercredi 9 décembre 2020

Ma tasse, chez ma mère

Ma tasse est culottée, comme une vieille bouffarde,

ses parois intérieures, naguère blanches, se peignent

d'un camaïeu de bruns et d'ocre. Et pourtant, jamais,


pas un instant, je ne songe à la récurer ou, à tout le moins,

à y faire couler un filet d'eau tiède. Jour après jour,

soir et matin, ce café brûlant que je laisse refroidir,


à petites lampées, rythme les belles journées que je passe

auprès de ma mère, dans son appartement coquet. Le café

y est chaud et le temps s'y peint, d'un joli camaïeu.