Guide-moi : prends-moi tout, les mains, paumes en l'air,
tout pour toi, car je veux qu'aujourd'hui ce soit toi qui me conduises
jusqu'au repaire de mon Étranger, que tu m'y plonges
jusqu'au tréfonds du fonds, et jusqu'au bord
fragile des retours possibles, que tu me tresses
des nattes de souvenirs. Je le vois, il ne manque guère,
et l'Étranger t'a vu, il te sent,et l'air t'aimante,
l'air, l'air, tout, ne veut pas que tu le perturbes,
il veut t'accaparer, te faire sien, ta peau,
et les souvenirs que tu as, et tout ce que tu mérites,
et les souvenirs que me prend (ta peau), et les siens.
tout pour toi, car je veux qu'aujourd'hui ce soit toi qui me conduises
jusqu'au repaire de mon Étranger, que tu m'y plonges
jusqu'au tréfonds du fonds, et jusqu'au bord
fragile des retours possibles, que tu me tresses
des nattes de souvenirs. Je le vois, il ne manque guère,
et l'Étranger t'a vu, il te sent,et l'air t'aimante,
l'air, l'air, tout, ne veut pas que tu le perturbes,
il veut t'accaparer, te faire sien, ta peau,
et les souvenirs que tu as, et tout ce que tu mérites,
et les souvenirs que me prend (ta peau), et les siens.
Esteve Miralles, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví